Marguerite Salembien

L'enseignante Marguerite Salembien de Kortemark a enseigné pendant la Première Guerre dans le Jardin Marie-José à Wulveringem, une section des écoles fondée par la reine Élisabeth pour les enfants des familles vivant dans la région du front ou à proximité. Elle recevait un franc par jour, avec un supplément de 12 francs par mois pour le lavage du linge. Elle s'y était retrouvée par hasard. Lorsque le général Jacques a été souillé par Kortemark, il a offert une rose à Marguerite. Dans son innocence, elle a refusé. Le général s'est renseigné sur elle et a découvert qu'elle était enseignante. Quelques jours plus tard, deux gendarmes à cheval l'ont amenée à Wulveringem.

Marguerite Salembien a été transférée de Wulveringem à la fin de 1917 dans une école de Le Tréport (France). Après la Première Guerre, elle a travaillé comme enseignante à l'école primaire de Nimy (Mons). Une deuxième rencontre fortuite a déterminé la suite de sa vie. Lors de la procession de Veurne, un gentilhomme, Jean-Camiel Langue de Bertrix, lui offre un parapluie. Elle l'épouse en 1922. Ils sont allés vivre à Laeken, où ils ont construit une maison dans le style des maisons de Le Tréport. Ils avaient une fille : Martine. Après la guerre, Marguerite a travaillé en vain pour la reconnaissance à laquelle elle pensait avoir droit.